On pensait laisser cela à Florian ^^
Bref, voici l'intégralité des notes du livret qui nous était donné au concert ! Alors attention, j'ai pas fait d'allemand depuis une éternité et je suis pas du tout pointu côté termes musicaux, donc je suis désolé s'il y a des passages peu clairs :
FINAL FANTASY VI - SYMPHONIC POEM: BORN WITH THE GIFT OF MAGIC
Roger Wanamo, qui a arrangé et orchestré ce poème symphonique, se sent fortement lié à cet épisode de Final Fantasy : "Le VI est le premier Final Fantasy auquel j'ai joué. Je me souviens encore d'avoir adoré l'intrigue profonde, les personnages complexes et la musique à couper le souffle. Avec cet arrangement, je voulais raconter l'histoire telle que je l'avais ressentie."
La partition se concentre sur le parcours de l'héroïne Terra Branford, née avec le don de la magie et élevée comme un esclave par l'empire, qui a fait d'elle une arme humaine. Une fois Terra libérée de son joug, elle a perdu tout souvenir de son passé. Elle cherche ainsi à découvrir qui elle est et à comprendre la source de ses pouvoirs uniques. Au cours de son aventure, elle tente de sauver le monde de Kefka Palazzo, le bras droit fou de l'empereur.
Roger Wanamo explique : "Au fil du morceau, j'explore les différentes étapes de la vie de Terra, qui ont fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui. Je me suis aussi intéressé à la personnalité psychotique de Kefka. Après le dernier combat, une fois la fumée dissipée sur le champ de bataille, Terra est enfin réconciliée avec son passé et peut vivre libre."
FINAL FANTASY X - PIANO CONCERTO
Masashi Hamauzu, qui a arrangé ce concerto pour piano, était le compositeur de Final Fantasy X aux côtés de Nobuo Uematsu et Junya Nakano. Pour lui, travailler sur ce jeu fut quelque chose de spécial : "J'ai pu exprimer mes émotions et ma sensibilité davantage qu'à l'habitude. Bien sûr, j'avais l'histoire de Final Fantasy X à l'esprit, mais je me suis aussi inspiré du monde réel."
Ayant travaillé sur Final Fantasy pendant des années, Masashi Hamauzu considère plus la série comme un continuum thématique que comme une suite d'histoires et d'événements indépendants. Son arrangement pour ce concert témoigne ainsi d'une vision plus large qu'une histoire ou que des personnages spécifiques. Il a considéré cette nouvelle partition comme une occasion de concrétiser mieux encore son idéal de la musique : "Il y a plusieurs choses que je n'avais pas pu exprimer correctement quand j'avais travaillé sur la musique de Final Fantasy X."
Au sujet de Roger Wanamo, qui a orchestré ce morceau, Hamauzu est admiratif : "C'est l'un des meilleurs orchestrateurs d'Europe."
FINAL FANTASY VII - SYMPHONY IN THREE MOVEMENTS
1. NIBELHEIM INCIDENT
Le premier mouvement de cette symphonie s'intéresse au redoutable antagoniste du jeu, Sephiroth. Jonne Valtonen, qui a arrangé et orchestré cette partition, en a utilisé le leitmotiv en trois notes : à la fin arrivent la composition "One-Winged Angel" dans toute sa gloire et tous les thèmes qui se sont peu à peu entremêlés, avant d'être finalement de plus en plus déformés. Cette déformation illustre les tourments de Sephiroth alors qu'il découvre son passé dans le village de Nibelheim. S'ensuit un calme trompeur... mais la fameuse cloche tinte de nouveau "dans un lien presque spirituel", comme le décrit Jonne Valtonen.
2. WORDS DROWNED BY FIREWORKS
Le deuxième mouvement de cette symphonie parle d'amour, de perte et d'incertitude. Cloud Strife, ancien mercenaire et héros de l'histoire, est balancé entre ses sentiments pour la mystérieuse Aerith Gainsbourg et son amie d'enfance Tifa Lockhart. "Words Drowned by Fireworks" nous présente un court rendez-vous jouant le rôle de contre-point romantique au monde en déliquescence de Final Fantasy VII. Les thèmes de Tifa, Cloud et Aerith sont omniprésents pendant toute la durée du mouvement, chacun d'eux venant au premier plan à tour de rôle. Les mélodies et les motifs des deux autres personnages se mettent en retrait lorsque s'installe le nouveau thème principal.
3. THE PLANET'S CRISIS
La piste "Countdown" ne marque pas seulement le début de ce troisième mouvement, elle compose les éléments qui reviendront plusieurs fois par la suite, à la manière d'un motif unificateur. Le bien contre le mal, Cloud contre Sephiroth : la confrontation est accompagnée de bruits métalliques alors que les motifs des différents personnages se rencontrent. L'ultime bataille est suivie par le silence et c'est de ce silence que renaît la vie. Elle s'élève et se déverse, comme le décrit Jonne Valtonen : "En réalité, les accords à la fin sont aussi forts qu'il ne l'est physiquement possible dans le spectre d'un orchestre. Le son est aussi puissant et irrésistible que le flot de la vie lui-même, celui de la Rivière de la vie."