Les concerts : j'y vais, j'en reviens

[Clément]

Florian, tu payes aussi le billet de train ?

[Florian]

Arf, je euh

M'enfin bon, n'inversez pas les rôles hein. Celui qu'habite loin, c'est pas moi, c'est vous, les campagnards.


Jean> Ca nous fait un point commun de plus ! Le Roi et l'Oiseau, c'est toute mon enfance à moi aussi

[Clément]

Now kiss!

J'ai écouté un peu Erik Truffaz, la voix de la fille est super envoûtante (et elle est super chou, Sacha) ! Et musicalement il y a une bonne vibe, ouais ouais.

[Batoul]

Jean> Ça nous fait un point commun de plus ! Le Roi et l'Oiseau, c'est toute mon enfance à moi aussi

Le film d'animation le plus raffiné de tous les temps ... et de loin !

[Florian]

Pour les parisiens, alerte bon plan : ce dimanche à 16h, l'Orchestre National d'Île-de-France joue un concert à la salle Pleyel, avec un programme plutôt pas mal : une création contemporaine, le concerto pour la main gauche de Ravel, et la "Symphonie Fantastique" de Berlioz.
http://www.orchestre-ile.com/saison.php ... fr#contenu

Et l'astuce, c'est que si vous avez moins de 28 ans, c'est seulement 8 € la place en première catégorie ! Tout de même, on se fout po de votre gueule ^^
http://www.rodrigue.fr/transact/venteen ... DManif=131

[-Toan-]

J'ai vraiment passé un excellent moment, la création contemporaine était génial ! J'ai particulièrement aimé la 5ème pièce je crois (ainsi que celle qui suit), avec la flûte à coulisse. Ce passage était vraiment hyper planant, ça parlait beaucoup aux sens, les couleurs m'ont pas mal fait penser à Debussy... Bref, vraiment très bon !
Le concerto pour la main gauche de Ravel, bah, c'était juste excellent (toutes ces couleurs, ce mélange tonal-modal Fauréen !), mais bon, ça, ce n'est pas une surprise, j'adore tout ce qu'a pu produire le bonhomme.
La symphonie fantastique était le plat de résistance du concert, et bien que je ne suis pas hyper fan des symphonies romantiques très (trop) passionnées, je trouve la dernière partie (la scène de la nuit du Sabbat) toujours aussi terrifiante lorsque l'on connait l'histoire mis en musique.

Merci beaucoup pour le tuyau Florian !

[Florian]

Oh ! T'u aurais du nous dire que tu venais ! Jazzman et moi-même étions là aussi, on aurait pu te dire bonjour

[Florian]

Alerte Desplat : le 1er juin à la salle Pleyel, y a concert du Philharmonique de Radio France dédié à la musique d'Alexandre Desplat. En plus, c'est pas cher (entre 15 et 30 €), je pense que ça voudra le coût ! Moi en tout cas, j'y serai.

Pour réserver, c'est par là : http://www.sallepleyel.fr/francais/conc ... dio-france

[Jérémie]

Je pense que j'y serai aussi, un collègue m'a proposé !

[Ytterbium]

Vous y étiez, voir Desplat à Pleyel ?

[Florian]

Moi oui, je n'ai pas menti, j'y étais ! Et c'était vachement bien.

[Ytterbium]

Avec Florian, hier, on s'est déhanché sur le groove de Marcus Miller, avec Paco Sery en guest. C'était zuper bien !

[Florian]

Yay, ça déchirait bien. Je connaissais très peu Miller, je l'ai en fait plus ou moins découvert hier, et c'était carrément jouissif ! Comme le ska de Hiromi Uehara, c'est de la musique qui donne sacrément envie de bouger ^^

[Florian]

Il y a pas bien longtemps, je suis allé voir Patrick Watson en concert à la salle Pleyel, accompagné par l'Orchestre National d'Île-de-France. Ce fut un concert tout à fait excellent, avec des passages extrêmement cools, comme notamment celui-ci :
http://www.youtube.com/watch?v=YmbCezZ1dh0

... ou encore celui-ci :
http://www.youtube.com/watch?v=WflIZOTW9M8

[Florian]

Il y a un peu plus d'un an et demi, je vous racontais comme j'étais tout excité de voir pour la première fois Philip Glass en concert. Avant-hier, j'ai pu réaliser le rêve de tout amateur de Glass qui se respecte : assister à une représentation de son premier opéra, Einstein on the Beach, qui date de 1976. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit probablement de l'oeuvre la plus hardcore que l'école minimaliste new-yorkaise ait jamais produite : ultra-répétitive, démesurément longue (plus de quatre heures et demi sans entracte), complètement abstraite voire absurde par moment... Bref, il faut être relativement motivé pour oser se lancer dedans. Mais sa race, ça vaut le coût.

Je ne vais pas vous faire un long compte-rendu de la soirée, ce serait de toute façon impossible tant l'expérience est avant tout sensorielle, indescriptible. Mais en tout cas, je vais vous dire que c'est probablement l'un des spectacles les plus puissants, les plus prodigieux que j'ai vu de ma vie. Au-delà de la performance ahurissante des artistes sur scène et dans la fosse (je n'ose même pas imaginer le niveau de concentration que doit demander l'exécution d'une telle partition), je n'ai jamais ressenti une telle transe devant un spectacle visuel et sonore. Au bout des 4h30, on a presque l'impression d'être ivre, de s'être totalement laissé intoxiquer par la radicalité de la musique et de la mise en scène.

Quand on sait que c'est la première fois que le spectacle est repris à Paris depuis 1992, je me sens vraiment chanceux de l'avoir vu en vrai. À vrai dire, rien que de voir monter sur scène, à la fin, les trois légendes vivantes que sont Glass, le metteur en scène Robert Wilson et la chorégraphe Lucinda Childs, ça colle des frissons. Quelle expérience, purée !






Si j'ai réussi à attiser votre curiosité et que vous voulez voir à quoi ça ressemble, toutes les représentations parisiennes sont malheureusement complètes depuis bien longtemps. Cela dit, l'opéra a été filmé pour la toute première fois mardi soir, et est visionnable en streaming jusqu'au 7 mai prochain. Je doute que l'expérience soit aussi prenante devant un écran qu'en vrai, mais bon, c'est toujours ça de pris !