En cette rentrée 2015, le petit monde des amateurs de musique de jeu vidéo frémit d’excitation. À l’heure où sont publiées ces lignes, le producteur allemand Thomas Böcker et son équipe des studios Merregnon s’apprêtent à présenter à Bonn, pour la première fois au monde, leur tout nouveau concert, Final Symphony II. Dans les semaines qui suivront, ils emmèneront ces partitions reprenant les musiques de Final Fantasy V, VIII, IX et XIII à Londres, puis au Japon, où elles seront présentées lors de concerts à guichet fermé. Un succès peu surprenant : Böcker est devenu un nom majeur de la musique de jeu depuis 2009 et son concert séminal Symphonic Fantasies, dont la qualité musicale ébouriffante avait fait l’effet d’une bombe. Pour l’occasion, nous nous proposons de revenir sur l’histoire et l’essence de cette révolution à travers un prisme bien particulier : celui de la relation complexe que la musique de jeu vidéo entretient avec la musique classique.