NightCry, connu à l’origine sous le nom de Project Scissors, est le prochain jeu d’horreur du créateur Hifumi Kono (Clock Tower, Steel Battalion, Infinite Space etc.) et de son studio Nude Maker. Ce nouveau projet vient tout juste d’atterrir sur Kickstarter et se fend d’une vidéo promotionnelle pour tenter de rallier de potentiels financeurs à sa cause :
L’équipe rassemblée pour l’occasion est d’ores et déjà très talentueuse, et l’ambiance musicale ne devrait pas être en reste puisque ce sont les compositrices Nobuko Toda (série Metal Gear Solid, Senritsu no Stratus, Halo 4 etc.) et Michiru Yamane qui sont en charge de la partition du jeu. Les deux musiciennes se disent d’ailleurs très enthousiastes à l’idée de travailler sur un projet dont l’ambiance s’éloigne radicalement de leurs expériences passées. Concernant la bande originale en elle-même, elle sera proposée en téléchargement à toute personne investissant au minimum 40$ dans le financement du jeu.
NightCry est prévu pour le mois de décembre 2015 sur iOS, Android, Playstation Vita et PC.
Senritsu no Stratus est un RPG sorti sur PSP par Konami. Son univers moitié robotisé, moitié post-apocalyptique, rappelle la célèbre série d’animation, Evangelion. Le premier tratiler laissait suggérer que Yuki Kajiura était en charge de la bande son, mais ce n’est pas tout à fait exact. Si elle est bel et bien présente, elle ne s’occupe que de la cinématique d’introduction et des paroles de deux pistes, « To Fight Against » et « Shining ». La bande son est dominée par un ton futuriste, avec des jeux de percussions rapides et une touche électro très présente. Les chœurs apportent quant à eux une dimension dramatique illustrant la difficulté des combats. Malheureusement, l’album n’est disponible que sur le site de Konami, ce qui le rend impossible à importer pour nous autres Européens.
Pistes coup de cœur :
Greater Lights – Ex Animo – Maverick Regeneration
Cet album est particulier à plus d’un titre. Tout d’abord, le nombre conséquent d’artistes, ainsi que leurs styles aussi divers que variés, font qu’il est difficile de dégager une quelconque homogénéité à l’album. De plus, celui-ci ayant été produit à des fins caritatives, on ne peut décemment pas le critiquer au même titre qu’un disque « classique » – à moins ne n’avoir pas de cœur. Enfin, le prix est dérisoire : comptez 9 € pour 18 pistes. Dommage, cependant, que certains compositeurs – et non des moindres – n’aient apporté leur contribution que par une musique/chanson déjà existante ; je parle de messieurs Uematsu et Mitsuda*. Leur seule présence sur l’album est certes un soutien inconditionnel, mais composer spécialement pour l’occasion aurait été, je pense, bien plus symbolique. Mais relativisons. En tant que superviseur du projet, Akira Yamaoka se devait de proposer un morceau nouveau, et il nous a préparé un petit bijou à la guitare électrique digne des meilleures pistes de Silent Hill, le son « sale » en moins. Bear McCreary opte lui pour un morceau progressif partant d’un son 8-bit pour se transformer peu à peu en hard rock énergique. D’autres sont dans un style tout à fait orchestral et partagent un point commun : leur contribution est à la fois tragique et porteuse d’espoir, des émotions en parfaite adéquation avec le principe de l’album.
C’est notamment le cas de Nobuko Toda et ses nappes de cordes déchirantes ; ou de Laura Shigihara et sa voix candide ; ou bien de Tommy Tallarico et sa chanson mélancolique montant en puissance ; ou encore de Woody Jackson et sa piste d’ambiance relaxante ; mais aussi de Laura Karpman et ses chœurs semblant faire tourner la Terre au ralenti. Les amoureux d’électro en auront aussi pour leur compte grâce à des maîtres du genre, Mitsuto Suzuki et Hirokazu Tanaka, tous deux aisément reconnaissables grâce à leurs styles si singuliers. Il y a même un medley de Super Mario pour deux pianos ! La boucle est bouclée. Le tour de force de Yamaoka est non seulement d’avoir réuni des compositeurs de tous horizons, mais surtout de les avoir unis sous une même bannière ; bien qu’hétérogène, cet album est un formidable hommage à la fois à la musique de jeu et, bien entendu, aux victimes et sinistrés du 11 mars 2011. Listen for Japan.
Très bon
* La piste de Uematsu vient de 10 Short Stories et celle de Mitsuda, du futur Chrono Cross Arrange ; on l’avait entendu sur le site de Procyon l’hiver dernier
Album coopératif en faveur des sinistrés du Japon.
Date de sortie : 20 juin 2011 Prix : 9,99 dollars
Distribué par iTunes Store
Composition & arrangements :
Nobuko Toda, Laura Shigihara, Penka Kouneva, Tommy Tallarico, Mitsuto Suzuki, Jason Graves, Woody Jackson, Akira Yamaoka, Sean Murray, Laura Karpman, Nobuo Uematsu, Bear McCreary, Hip Tanaka.β, Chance Thomas, Arthur Inasi, Inon Zur, Kôji Kondô, Yasunori Mitsuda
Cet album rentre dans la cadre du projet Play for Japan, pour lequel nombre d’acteurs du milieu du jeu vidéo se sont mobilisés en faveur des victimes du tsunami du 11 mars dernier. Il réunit plusieurs grands noms de la musique de jeu, aussi bien Japonais qu’Occidentaux. Supervisé par Akira Yamaoka, Play for Japan est disponible sur l’iTunes Store uniquement. Si certains compositeurs ont joué la carte de la modestie en proposant des morceaux déjà existants sur d’autres disques (la piste de Nobuo Uematsu provient par exemple de 10 Short Stories), d’autres se sont montrés plus inventifs. Au hasard, Laura Shigihara (qui a composé pour le jeu Plants vs. Zombies) accompagne de sa voix douce un morceau à la harpe et au piano ; Mitsuto Suzuki nous sert une piste dans son style électro caractéristique ; Inon Zur choisit quant à lui une complainte interprétée par un quatuor de cordes. Vous l’aurez compris, l’album est très éclectique – normal puisque les artistes viennent tous d’horizons différents.
Yamaoka lui-même a avoué qu’à l’époque où le projet s’est construit, pas moins de 38 compositeurs ont manifesté leur intérêt ! Ainsi, comme il était impossible de tout réunir sur un seul disque, un volume 2 a été planifié puis a vu le jour en 2012. L’album a connu quelques difficultés au niveau des droits, sa sortie a donc été décalé de plusieurs semaines pour finalement voir le jour le 15 juillet.