Pour ce nouvel épisode de la longue série de shoot ’em up de Taito, le directeur sonore Katsuhisa Ishikawa a confié la composition à Shôhei Tsuchiya et Hirokazu Koshio. Bien que membres de l’équipe Zuntata, aucun des deux n’avait travaillé sur un Darius auparavant, faisant de cette bande originale un risque certain pour les fans, qui attendaient un nouvel épisode depuis très longtemps. L’équipe musicale a travaillé ensemble pour reproduire à sa façon l’ambiance unique de la saga, celle de combats spatiaux contre d’étranges créatures en forme de poissons (d’où la baleine sur la jaquette de cet album). Pour succéder à Hisayoshi Ogura, qui avait composé les musiques si particulières des précédents épisodes, Tsuchiya et Koshio ont produit dans Dariusburst un univers sonore sombre et mystérieux. On y trouve autant des musiques planantes que des pistes plus rythmées, toujours agrémentées de touches électroniques telles que des chants modifiés par ordinateur. Mais Ogura n’est pas totalement absent, puisqu’il a composé une nouvelle piste, « Hello 31337 ».
La bande originale de Dariusburst a donné naissance à un album arrangé collaboratif, sorti en juin 2010 et intitulé Dariusburst Remix Wonder World. Shôhei Tsuchiya, Hirokazu Koshio et Hisayoshi Ogura y ont participé aux côtés d’autres grands noms de la musique de jeu vidéo japonaise.
Séduit par ses musiques orchestrales sur Final Fantasy X et Dirge of Cerberus, le producteur Yoshinori Kitase a invité Masashi Hamauzu à prendre part au projet Final Fantasy XIII dès le début de sa conception. Fasciné par la richesse de l’univers du jeu, Hamauzu a composé une bande originale variée dans laquelle les instruments acoustiques ont une place jamais vue auparavant dans un épisode numéroté. Mais alors que la qualité des graphismes atteignait un niveau incroyable, il fallait plus que de simples enregistrements en studio pour porter les musiques de Final Fantasy au même degré de qualité que les graphismes en haute définition. Hamauzu, en concertation avec les créateurs, a ainsi choisi d’utiliser un instrument souvent absent des musiques de jeu vidéo : la voix humaine. Outre la chanson thème, on compte en effet plusieurs morceaux accompagnés de chants plus ou moins discrets dont certains sont même interprétés par la femme et la fille du compositeur.
Si la plus grande partie des musiques a été enregistrée au Japon, neuf pistes ont été enregistrées en Pologne par l’orchestre philharmonique de Varsovie. Intéressé à l’idée de travailler avec cet orchestre qu’il admire, Masashi Hamauzu a profité de l’opportunité donnée par un projet aussi ambitieux que FFXIII pour s’offrir une telle extravagance. Orchestrés par Yoshihisa Hirano (avec qui Hamauzu avait déjà collaboré sur Dirge of Cerberus), ces morceaux compte également des chants dont les paroles en latin reprennent directement des éléments mythologiques du jeu. Les paroles de « Born Anew » sont en effet écrites sur le boss durant lequel le morceau est joué. Ce type de travail concerté entre les équipes du design et de la musique donne ainsi une plus grande place à cette dernière dans l’univers du jeu.
A l’origine, Nobuo Uematsu devait écrire la chanson thème mais, trop occupé avec Final Fantasy XIV, c’est finalement Masashi Hamauzu qui s’en est chargé. Il a écrit deux chansons, « Kimi ga Irukara » et « Eternal Love », interprétées par Sayuri Sugawara, mais qui sont uniquement présentes dans la version japonaise du jeu. Dans les versions occidentales, « Kimi ga Irukara » a été remplacée par « My Hands » de la chanteuse anglaise Leona Lewis.
Derrière les deux noms NieR Gestalt et NieR Replicant se cachent en réalité deux versions d’un même jeu développé par le studio japonais cavia. La première est dirigée vers l’Occident, tandis que la seconde est davantage orientée pour le public japonais. Malgré les quelques différences scénaristiques, les musiques sont absolument identiques. Pour la bande originale, cavia a fait appel au studio Monaca (composé de trois anciens employés de Namco, Keiichi Okabe, Keigo Hoashi et Kakeru Ishihama), ainsi qu’à un compositeur maison, Takafumi Nishimura, qui est également le directeur sonore du jeu.
Les musiciens ont composé un ensemble de pistes homogènes, en utilisant notamment beaucoup de percussions pour les combats, ou encore du piano pour illustrer la mélancolie et la tristesse (voire la folie) qui émane du jeu. Mais la caractéristique marquante, l’instrument principal de cette bande originale, est sans conteste la voix. La chanteuse anglaise Emi Evans, que l’on a déjà pu entendre dans les albums Super Arrange de Sekaijû no Meikyû, a interprété elle-même des chants dont les paroles sont des langues inventées inspirées, entre autres, de l’allemand, du français, de l’espagnol ou du japonais. Le résultat tout à fait singulier donne au jeu une identité forte et invite le joueur dans un monde à la fois paisible et profondément nostalgique.