Critique : Oboromuramasa Ongakushû Hensô no Maku

Critique de Julien

Fiche de l’album

Pistes coup de cœur :
Vanishing Like Mist – Seasonal Beauties – Deep Mountains, Dark Valleysventure Begins

Alors qu’on croyait l’aventure Muramasa terminée pour le studio Basiscape, voilà qu’un album arrangé voit le jour, presque 2 ans après la sortie de la bande originale. Après l’excellent travail du studio pour le Super Arrange de Etrian Odyssey 3, c’est donc avec engouement que j’accueillais l’idée de ce nouveau projet collectif, non sans quelques doutes. En effet, comment arriver à donner un souffle nouveau aux compositions originales tout en restant fidèle à l’ambiance japonaise traditionnelle qui les caractérise ? Rapidement, les différents musiciens répondent à cette question en insufflant un parfum plus moderne à leurs arrangements, grâce à quelques touches de rock, de jazz et d’électro ça et là.

Et à ce petit jeu, c’est le talent d’Azusa Chiba qui m’a le plus séduit sur cet album ! La dimension folklorique de ses musiques mêlée à des accents jazzy font de ses reprises de véritables moments de bonheur, en particulier « Vanishing Like Mist » et « Seasonal Beauties », toutes deux parées d’un piano entraînant et aérien. Les arrangements de Noriyuki Kamikura et Yoshimi Kudo sont également très réussis, et profitent assez souvent d’une touche rock très dynamique. Bien sûr, plusieurs musiques s’inscrivent directement dans la tradition de la bande originale en s’en tenant à la musique japonaise pure et dure, mais la présence de véritables instruments donnent un cachet très authentique à ce voyage musical, qui n’échappe cependant pas à une certaine redondance. Il n’en demeure pas moins que ceux qui n’ont jamais pu goûter à l’ambiance musicale de Muramasa tiennent ici l’album idéal, d’autant plus que les membres de Basiscape ont réussi à accoucher d’un disque brisant les frontières de l’œuvre originale en l’ouvrant avec talent à des horizons plus vastes.

Très bon

Critique : Final Fantasy Type-0 Original Soundtrack

La bande originale de Final Fantasy Type-0 illustre sans doute parfaitement ce que l’on peut attendre de Takeharu Ishimoto. Elle démontre sans mal ses forces et ses limites en tant que compositeur et, surtout, qu’arrangeur.

Dans ce jeu qui raconte une guerre terrible entre magie et technologie, Ishimoto ne pouvait pas ignorer l’apport nécessaire de pistes orchestrales aux inspirations militaires, fortes de percussions martelées et d’élans héroïques ou inquiétants. Ça n’a jamais été sa spécialité et il n’y a visiblement aucun changement à l’horizon. Type-0 compte ainsi de nombreuses musiques orchestrales au synthétiseur anecdotiques, plaisantes mais qu’on a bien du mal à retenir.

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Critique : Re:Birth Seiken Densetsu

Critique de Jérémie

Fiche de l’album

Pistes coup de cœur :
Infant of Mana, The Fool’s Dance, Battle 2

Demander à Kenji Itô de revisiter les mélodies qu’il a composées pour la série Seiken Densetsu afin d’en célébrer le 20e anniversaire ? Une brillante idée, assurément. Mais le gâteau d’anniversaire que le compositeur nous offre ici, arrangé presque exclusivement par ses soins, n’est pas aussi délicieux à chaque bouchée. Ce n’est pas la première fois que Square Enix nous propose des albums célébrant ses compositeurs (drammatica et Myth, ça vous dit quelque chose ?) mais c’est bien la première fois qu’on se sent obligé de constater une occasion manquée. Re:Birth touche parfois droit au but, avec des reprises admirablement taillées nichées au milieu du disque, mais on ne peut que regretter le manque de soin et la facilité avec lesquels le reste a été arrangé. Entendons-nous bien : avec les mélodies délicates et émouvantes d’Itô, la beauté est au rendez-vous. Mais elle l’est parfois sans grande inspiration. C’est le cas de cette « Rising Sun » synthétique et scolaire qui ouvre le CD, bien pâle ne serait-ce qu’à côté de la version orchestrée de Dawn of Mana. Même chose avec le « Final Battle » version jazzy en piste 8 : il était prometteur mais son hautbois synthétique daté le retient de briller.

Heureusement pour lui, Itô n’est pas l’auteur de la seule vraie horreur, la piste 2, ignoble morceau de techno qui n’a rien à faire là. En définitive, les seuls immenses bonheurs sont les pistes 5, 6 et 7. « Infant of Mana » est une merveilleuse reprise rock du thème de combat final très marquant de Children of Mana, qui ne fait que bonifier les meilleures passages de l’originale, non sans y ajouter un petit solo de guitare électrique réjouissant. « The Fool’s Dance » est quant à elle un petit rêve éveillé pour moi, immense admirateur de la voix extraordinaire de Kyôko Kishikawa. En petite forme à côté de son scat surnaturel de « Passionate Rhythm » façon Mukaiya Club, elle n’en reste pas moins idéalement associée à la reprise flamenco de ce bijou de Dawn of Mana. La guitare de Masashi Yamazaki ensoleille le reste. Mais la bouffée d’énergie lumineuse vient bien de la suite, « Battle 2 » de Sword of Mana, portée par la grâce du violon. Aucune vraie surprise en dehors de cela, Noriko Fujimoto prêtant sa voix à deux chansons simplement mignonnes comme Itô sait les faire et le disque se concluant sur un solo de piano mollasson. Oui, l’ensemble demeure plaisant, mais il est dommage qu’un tel potentiel n’ait pas été mieux exploité…

Appréciation : Bon

Uncharted 3: Drake’s Deception Original Soundtrack

Bande originale de Uncharted 3 sur PS3.

Date de sortie : 1er novembre 2011
Prix : 9,99 dollars
Publié par Sony Computer EntertainmentComposition : Greg Edmonson, Azam Ali, JD Mayer, Clint Bajakian


À l’instar de ses deux prédécesseurs, la bande originale de Uncharted 3 a également eu droit à une sortie digitale, disponible sur l’iTunes Store. Le site Amazon.com propose quant à lui une autre version de cet album, tirée à seulement 3000 exemplaires. Celle-ci comporte un second disque, composé de 18 pistes supplémentaires. Une fois de plus, c’est le compositeur Greg Edmonson qui signe la grande majorité des musiques. À l’occasion du troisième volet de la série Uncharted, il reçoit l’aide de Clint Bajakian, qui a plusieurs fois œuvré sur les jeux du studio LucasArts, et du duo Azam Ali & JD Mayer, des compositeurs connus pour avoir réalisé la bande originale de Syphon Filter: Logan’s Shadow.

Acheter la bande originale sur iTunes