2012 – Une année riche en concerts

L’équipe de Musica Ludi vous souhaite une bonne année 2013 et vous invite pour l’occasion à revenir sur l’année de musique de jeu vidéo qui se termine. N’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires !

JérémieClémentJulienDenysFlorian

Jérémie

L’année dernière, je concluais mon constat sur l’année 2012 en admettant ne rien attendre de particulier. Disons que j’aurais eu bien du mal à imaginer que la petite 3DS se dote l’an passé de trois bandes originales aussi exceptionnelles. Avec elles, j’ai trouvé toutes les raisons pour lesquelles j’aime plus que jamais la musique de jeu vidéo. Ces trois OST sont Etrian Odyssey IV, Kid Icarus: Uprising et Bravely Default. Chacune m’a apporté son lot de frissons et je me dois même d’avouer quelques ébauches de larmes.

Etrian-Odyssey-IV-Original-SoundtrackEtrian Odyssey IV est presque un rêve devenu réalité. Je n’ai que rarement accroché aux bandes originales des épisodes précédents, leur préférant de loin les albums arrangés, dont ceux produits par Norihiko Hibino. Quoi de mieux pour ressentir les ambiances forestières que le son naturel des cordes et des vents ? Pour le passage sur 3DS, Yûzô Koshiro a décidé d’ajouter cette touche acoustique à ses musiques. Le résultat est exceptionnel. Les thèmes des labyrinthes n’ont jamais été aussi beaux. D’une première ballade ensoleillée (I), on passe à une profonde méditation dans les bois brumeux (II), à une errance mélancolique dans une grotte humide (III), à une envolée progressive infiniment enivrante (IV), enfin à une dernière ballade aux accents décisifs (V). Tous les solos y sont à pleurer de bonheur. Certains thèmes de combat les rejoignent dans l’excellence.

Kid-Icarus-Uprising-Original-Soundtrack-300x300Kid Icarus: Uprising est d’un autre genre d’excellence. Le casting de rêve (pensez : Sakuraba, Koshiro, Iwadare, Takada…) entre les mains de Yasunori Mitsuda et Natsumi Kameoka, pour que tous ces talents soient conjugués par la même orchestration. J’ai du mal à croire que Nintendo ait pu autoriser un tel budget, mais j’oublie vite ces considérations pour admirer simplement la qualité de la musique. Trois disques d’orchestrations intenses, ponctuées de moments de grâce exceptionnels. Il y en a trop pour tous les citer. Ce n’est pas une OST à tubes, mais il y a des bouts de merveille un peu partout. Bravely Default, elle, est une OST à tubes. On ne pouvait pas s’y tromper avec Revo aux commandes, tout est d’un extrême raffinement. Le compositeur dompte toutes les émotions musicales des JRPG et les élève à un niveau quasi canonique. Je n’en dirai pas plus ici, j’ai déjà exprimé mon plaisir dans ma critique.

Mais dans la catégorie frissons et larmes, 2012 a été l’année de Journey. Austin Wintory s’est saisi de l’immense poésie visuelle de thatgamecompany pour l’enrichir d’un son planant et lumineux. Je sais que c’est la forme parfaite d’une chose, mais j’hésite encore à trouver laquelle. Je la savoure juste.

Enfin, l’année 2012 m’aura appris bien tristement qu’il est difficile de communiquer cet amour de la belle musique et d’inviter les gens à venir l’apprécier. Mais j’ai aussi retenu une bonne leçon : refuser la médiocrité, ne jamais renoncer à la dénoncer, et toujours travailler pour que la musique de jeu vidéo soit représentée à sa juste valeur. C’est là mon seul intérêt.

Et pour 2013 ?

Oh, Lightning Returns.

Clément

2012 se termine sans que nous soyons morts, et si certaines de mes attentes ont été comblées (IMERUAT, Beyond the Labyrinth), d’autres pas (FF Versus XIII). En réalité, 2012 ne m’a pas donné assez de temps pour la VGM. Heureusement, et assez paradoxalement, j’ai quand même assisté à pas mal de concerts, dont un phénoménal (voir plus bas) ; si le passage de Uematsu en Belgique m’a carrément laissé de marbre, ceux d’Ôshima et IMERUAT à Paris m’ont ravi. Quant au come-back estival de Symphonic Fantasies, c’était évidemment du bonheur à l’état pur.

J’ai aussi découvert quelques OST et albums arrangés dont l’extraordinaire Sekaiju no MeiQ IV (Etrian Odyssey 4). Mais c’est principalement en jouant que j’ai pu apprécier des bandes son, cette année : Assassin’s Creed Brotherhood, Revelations, et III (respectivement raffinée, envoûtante, et spectaculaire), Ni no kuni, un peu courte mais très élégante, Xenoblade ou la recette parfaite du super RPG, Rayman Origins, très inventif, drôle et décalé, et tout récemment Bravely Default, qui, si j’en crois ce que j’ai entendu et la critique de Jérémie, s’annonce comme étant une petite tuerie. Allez, bonne fin d’année à tous !

Je les ai écoutées

Coups de coeur

JourneyOSTSi l’atypique Journey est mon jeu de l’année, c’est en partie grâce à ses musiques magistrales. J’avais écrit une critique de l’OST en début d’année. J’étais à chaud, encore retourné par le jeu. Sans renier ce que j’ai écrit, je pense que j’en parlerais différemment aujourd’hui, avec plus de retenue mais pas moins de passion, comme si j’avais acquis un certain recul sans pour autant perdre l’affection que je lui porte. Austin Wintory, mec sympa aussi bavard que jovial, a amplement mérité sa nomination aux Grammy Awards.

Symphonic-ShadesEast Meets West : le nom est dur à prononcer, mais ça vaut la peine de faire l’effort. EMW fait partie de ces concerts inoubliables. Pour son concept, d’abord, sorte de fête de la VGM regroupant des compositions occidentales et japonaises, et aussi pour sa richesse musicale. Je retiens surtout l’exceptionnelle suite de Turrican II, mais d’autres morceaux valent bien quelques bonnes tartines en pleine face : Gothic III, Zelda, Xenogears (j’assume), James Bond, etc. Danke schön, Thomas Böcker.

Et pour 2013 ?

  • FFXIII Lightning Returns : si l’annonce du jeu ne m’a pas vraiment ému, la faute à un désamour grandissant pour la « saga FFXIII », l’OST se fait déjà attendre. Hamauzu + Mizuta + Suzuki = 777.
  • Le retour de Sakuraba, d’une manière ou d’une autre. Le vrai hein, pas celui qui a fait Tales of Xillia 2. Je croise les doigts.

Julien

L’âge adulte. On y passe nos journées à courir après le temps. À se plaindre de devoir choisir des activités au détriment d’autres. Une équation à laquelle chacun d’entre nous doit se plier bon gré mal gré. Les joueurs de jeux vidéo n’y coupent pas et voient petit-à-petit leurs jeux s’amonceler sans jamais avoir vraiment le temps de s’y consacrer avec le soin nécessaire. Si nombreux sont les jeux auxquels je n’ai pu me frotter en 2012, fort heureusement, j’ai pu offrir à mes oreilles une certaine quantité de leurs musiques ! Jérémie mentionnait à juste titre les bandes originales de qualité offertes aux jeux 3DS cette année, la partition de Resident Evil Revelations est à mes yeux la première à avoir ouvert le bal dans cette catégorie. Non-dénuée de quelques kitscheries, ce double album recèle des pistes grandioses, qu’elles soient ambiantes ou orchestrales, dont certaines font même partie des meilleures de la série. Un peu plus tôt, la moins ambitieuse Beyond The Labyrinth avait quant à elle signé le retour d’un Motoi Sakuraba plus inspiré, et a également prouvé que le compositeur savait encore donner un charme tout particulier à une œuvre dans laquelle il prenait le temps de s’investir. Moins marquante elle aussi, Code of Princess était également une belle occasion d’entendre à nouveau le duo ACE à la composition d’un jeu.

En dépit des contraintes qui lui sont propres, l’âge adulte a cependant du bon. L’expérience acquise au fur et à mesure des années nous rend exigeant. Ainsi, il n’est plus question de « fanboyisme » lorsque l’on écoute, enthousiaste, l’album Final Fantasy I – II – III Piano Opera, arrangé et interprété avec talent et émotion par Hiroyuki Nakayama. Un enthousiasme qui nous saisit tout entier à l’écoute de Kid Icarus Uprising, qui, malgré l’attente placée dans son casting de rêve, n’a pas déçu. Grandiloquante, puissante, drôle et orchestrée avec une finesse remarquable, seule sa légère redondance pourrait éventuellement ternir un peu le tableau. Puis vient enfin, à mes yeux, le point culminant de cette année : Etrian Odyssey IV, chef d’œuvre signé Yûzô Koshiro. Le compositeur vétéran y a opéré avec une force tranquille insolente, promenant l’auditeur dans des ambiances forestières enivrantes et dépaysantes. Comme je regrette de ne pas lui avoir dédié une critique… En revanche, j’ai pu écrire ici mon plaisir de retrouver le duo Imeruat sur leur très inspiré premier album Black Ocean.

L’esprit critique de l’âge adulte ne doit cependant pas nous faire oublier notre âme d’enfant et notre capacité à être émerveillé par de la musique. Et c’est avec grand bonheur que la bande originale de Bravely Default a su me renvoyer à mes premiers amours de VGM : la musique de RPG japonais. Épique, touchante, sincère, démonstrative, parfois trop, mais toujours raffinée, la musique de Revo a su me faire rêver et me renvoyer avec nostalgie aux longues heures passées devant les plus beaux décors de ce genre que j’affectionne tant. Tout récemment, c’est un dénommé Nobuo Uematsu qui a su m’arracher une larme avec les quelques musiques dévoilées dans la Mini Soundtrack de Fantasy Life, offerte dans toutes les pré-commandes du jeu.

Autres coups de cœur

Les bandes originales de Dust (que j’ai découvert en jouant, et qui m’a fait passer un bon moment), Fez (nostalgique à souhait), Botanicula (brillante d’inventivité), Time Travelers (3 CD d’Hideki Sakamoto, ça ne se refuse pas !) et Final Fantasy XII Piano Collections (que je n’ai que trop peu écouté). Hors BO, j’ai été charmé par la douceur de Play for Japan 2, qui, bien que plus court que le premier, arrive à conserver une véritable unité sonore, et Reiki Japan, captivant album de relaxation signé Uematsu. Et bien sûr, les traditionnels concerts de Cologne !

En 2013 ?

Pour 2013, j’espère que la musique de jeux vidéo continuera à prendre de l’importance, aux yeux des néophytes comme des éditeurs de jeux. Ainsi, j’espère que les concerts de qualité comme ceux de Cologne ou de Wayô Records continueront leur bout de chemin, et que les éditeurs feront l’effort de publier plus régulièrement des albums pour mettre en valeur le travail des compositeurs. J’avais tapé sur les doigts de Nintendo l’an passé, cette fois-ci c’est le studio Level-5 qui fait office de vilain petit canard. Où sont passées les bandes originales de Professeur Layton et le Masque de Miracle, Layton X Ace Attorney et Fantasy Life ? Gageons que l’espoir ne soit pas encore perdu. Après tout, l’imminent album Twilight Symphony est la preuve qu’un beau retournement de situation est toujours possible ! Comptez sur nous pour en reparler rapidement sur Musica Ludi !

Denys

Black-OceanBlack Ocean – IMERUAT : Le single sorti en 2011 laissant attendre de belles choses, l’album les a confirmées. Black Ocean est un album précieux puisqu’il propose une forme de l’idéal musical auquel aspire Masashi Hamauzu depuis des années. Comme pour les Earthbound Papas, l’expérience d’IMERUAT en live change la perception qu’on peut avoir du projet dans sa globalité et du son du groupe. De l’album au concert, on passe d’une atmosphère plutôt sage et contrôlée à quelque chose de bien plus dynamique et de chaleureux.

Piano-Opera-Final-Fantasy-I-II-III-300x300PIANO OPERA FINAL FANTASY : Je n’attendais pas grand-chose de ces deux albums couvrant les six premiers FF, je me suis finalement trouvé non seulement à les acheter tous les deux, mais en plus à les écouter des dizaines de fois. Les arrangements de Nakayama n’ont pas grand-chose à voir avec ceux des Piano Collections : ils sont bien plus proches des versions originales et en même temps plus virtuoses. L’effet produit est différent mais pas moins agréable. Coup de cœur particulier pour le second album (notamment My Home Sweet Home).

exoticaExotica : Benyamin Nuss continue sa carrière de pianiste classique sans pour autant oublier sa passion pour le jeu vidéo. Résultat : après un album Uematsu très réussi chez Decca, voici qu’il intègre un triptyque original composé par Masashi Hamauzu sur un album de pièces pour piano classiques. Pour davantage de détails sur la signification de ce tryptique sanzui, consultez la news que nous lui avions consacré.

squids-wild-westSquids Wild West : Ma découverte de l’année. Un album plein de belles mélodies servies par des arrangements très soignés. Espérons pour nos oreilles que Romain Gauthier, aussi connu sous le nom de ninomojo, ait de beaux projets pour 2013. Une chose est sûre, en tout cas : on aura dans les semaines qui viennent une longue interview de lui sur Musica Ludi.

 

J’ai aussi écouté : STEINS;GATE SYMPHONIC MATERIAL (pour l’orchestration de Tsutomu Narita d’abord, avant d’être séduit par la voix de Kanako Itô), Bastion (le jeu m’a laissé un peu froid mais la bande son m’a beaucoup plu), MYTH (découvert en retard chez Clément, j’y ai trouvé des perles qui m’ont marqué), Kid Icarus Uprising (si l’ensemble manque un peu de variété mélodique, il dispose d’une vraie unité thématique remarquable), les bijoux du site Sony α par Masashi Hamauzu, Best of The Valkyria Chronicles (récupéré dans un bundle de musique de jeu, du très bon Sakimoto), Zorya (Floex), Symphonic Odysseys (comme l’an passé), Final Fantasy XII (comme toujours !). Et en dehors de la musique de jeu : branch (par Meine Meinung, groupe que je suivais sur Youtube et que j’ai par hasard vu jouer dans la rue avant de sympathiser), Highway Rider (Brad Mehldau), All is Silence (Ametsub, mon artiste électro préféré), Ommadawn (de Mike Oldfield, devenu l’un de mes albums préférés tous genres confondus, merci Clément pour la découverte) et la compilation At the Close of a Century (Stevie Wonder) notamment.

Les concerts de l’année :

Melodies in the Mist, concert de Michiru Oshima à Paris. J’y étais lié en tant que membre de Wayô. Il m’a permis comme tout le monde de découvrir des perles méconnues dans une configuration intimiste mettant l’accent sur l’écriture de la compositrice.
Fantasy Rock Festival 2012, à Kawasaki. J’y ai participé en tant que photographe pour Imeruat. C’est là que s’est véritablement formé le groupe, avec ses six membres, c’est là qu’est née sa sonorité live. J’ai aussi eu la chance d’assister aux répétitions et aux concerts des Earthbound Papas et de TEKARU, les groupes de Nobuo Uematsu et de Hideki Sakamoto.
Symphonic Fantasies 2012 à Cologne. Une interprétation encore meilleure qu’en 2009 et un grand moment passé en compagnie des amis de Musica Ludi. En bonus, des rencontres avec les compositeurs (cf. interviews de Yasunori Mitsuda et de Yôko Shimomura) et les orchestrateurs vedettes de la soirée.
Nobuo Uematsu en concert à Bruxelles. Un choix de pistes qui sort de l’ordinaire (excellente initiative), mais une exécution trop scolaire pour me faire voyager. L’aura d’Uematsu et ses interventions orales entre les morceaux ont rattrapé l’ensemble. Je précise que je parle en tant que fan d’Uematsu et non en tant qu’organisateur de concerts.
Concerts d’IMERUAT à Paris et à Toulouse. J’y participais à la fois en tant qu’organisateur et qu’assistant sur scène. Une expérience musicale forte et riche en enseignements.

Pour 2013, j’attends avec curiosité Soul Sacrifice, Fantasy Life, et pourquoi pas l’album arrangé de Chrono Cross ?

Florian

Quelle curieuse et passionnante année que celle qui vient de s’écouler ! 2012 aura été faite de surprises, d’inattendu. C’est notamment vrai pour mes trois principaux coups de cœur de l’année, ma « Sainte Trinité » des jeux indés de 2012. Dear Esther, Journey, The Unfinished Swan : trois jeux dans lesquels je me suis plongé quasiment au hasard, sans en connaître rien d’autre que quelques artworks et trois notes de musique, et dont les bandes sons m’auront frappé par leur force, leur cohérence, leur originalité, leur maturité. Et surtout, trois jeux dans lesquels la musique, par la façon dont elle est implémentée, n’est pas qu’un accompagnement, mais un vrai guide ludique et émotionnel, un véritable élément de game design à part entière. J’aime profondément cette démarche, et j’aimerais tant qu’elle inspire de nombreux autres créateurs de jeu ! Cela étant dit, cette année, la palme du coup de cœur sorti de nulle part revient sans peine à l’excellente musique de Romain Gauthier pour le jeu iOS Squids Wild West, découverte grâce au bon conseil de Denys, et dont la richesse m’a tout simplement stupéfait. Si l’on m’avait dit qu’un jour, la musique d’un jeu pour téléphone portable m’évoquerait la complexité des compositions d’Hitoshi Sakimoto…

A côté de cela, je retiens également de cette année une jolie petite livrée d’albums piano solo : de très bons Piano Collections pour FFXII et NieR, un excellent Piano Opera FF IV/V/VI par Hiroyuki Nakayama (j’ai cependant été, qu’on me le pardonne, moins convaincu par l’opus couvrant les épisodes I/II/III). Citons également le triptyque « Sanzui » composé par Hamauzu pour le dernier album de Benyamin Nuss (Exotica) : Masashi qui côtoie Debussy et Milhaud dans un album de musique classique, ça a de la gueule, non ?

Et puis, bien sûr, il y a eu tous ces merveilleux concerts. En janvier, c’était Michiru Ôshima, intimiste et chaleureux. En juillet, Symphonic Fantasies, le concert dont je ne me lasserai jamais (j’ai beau le posséder deux fois en CD, y avoir assisté deux fois cet été, il me colle toujours les mêmes frissons). En novembre, East Meets West, le nouveau chef d’œuvre produit par Thomas Böcker, formidable réunion de compositeurs venus du monde entier. Et puis une triste première, aussi : cette année, pour la première fois de ma vie, j’ai assisté à un concert de musique de jeu vidéo qui m’a profondément déçu. Déception que je n’ai même pas pu effacer avec le concert IMERUAT, auquel je n’ai pas pu me rendre, à mon plus grand désarroi ! Pas grave, je me consolerai l’année prochaine avec Final Symphony… et sans doute bien d’autres belles surprises. Merveilleuse année 2013 à tous !

Le tiercé gagnant

JourneyOSTJourney : Qu’il m’est difficile de parler de Journey sans sombrer dans tous les excès… Ce jeu constitue une des expériences artistiques les plus fortes que j’ai connues en 2012. Et sa musique, incroyablement expressive et enivrante, y est évidemment pour beaucoup. Encore merci, M. Wintory, pour ce beau voyage, et bonne chance pour les Grammy !

dearestherDear Esther : Une musique très épurée, certes, mais dans laquelle chaque note, chaque son, aussi infime soit-il, est lourd de sens et d’implications. Au-delà des références bibliques et ostinatos rythmiques faits de code morse, l’univers musical créé par Jessica Curry est superbe, contemplatif et poignant.

unfinished-swanThe Unfinished Swan : Aux antipodes des deux jeux précités, la bande son de The Unfinished Swan est légère, souriante, un peu insouciante, mais toujours teintée de la légère étrangeté apportée par les sonorités électroniques (tels ces pastiches de musique de cour joués au clavecin synthétique). Une musique aussi intrigante que douillette et chaleureuse, et une merveilleuse invitation au rêve.

Les autres coups de cœur

Et pour 2013 ?

Pour l’année prochaine, j’attends avec autant d’impatience que de méfiance le résultat de la collaboration entre Naughty Dogs et Gustavo Santaolalla pour The Last of Us. Je crains que, comme c’est souvent le cas aux États-Unis, la contribution du compositeur argentin ne se limite au thème principal du jeu, mais Santaolalla ne fait pas partie de ces compositeurs hollywoodiens « bankables » et interchangeables, et je crois (peut-être naïvement) à la sincérité artistique de son implication dans ce projet. Et puis je surveillerai évidemment d’un œil attentif ce qui se passera autour de Lightning Returns: Final Fantasy XIII, en espérant que malgré l’équipe de composition inchangée, on assiste au même genre de renouvellement qu’entre les premier et deuxième épisodes de la saga Lightning.

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