Après un premier volume encourageant, ce second album d’arrangements change de cap et s’oriente vers des compositions plus douces. Dominés par les instruments acoustiques, les morceaux dégagent une impression de sérénité, voire parfois de relaxation contemplative. Lorsque Tanioka et Kouda nous baladent au son mélodieux de leur piano, nimbé de mystère, AKANE et Kiyota nous amènent dans un monde fragile et planant, porté par une touche électro d’un côté, et la voix mélancolique de chœurs féminins de l’autre. Azusa Chiba de Basiscape nous gratifie quant à elle d’une surprenante version de « The Sinking old Sanctuary », partant d’un ton grave et impénétrable pour évoluer pas à pas vers une promenade aux accents enjoués, mais toujours mystiques. En tout cas, si le premier volume était plutôt inégal, celui-ci est beaucoup plus homogène. Difficile de trouver un morceau clairement en dessous des autres, même si, comme Jérémie, j’aurais tendance à pointer Kikuta du doigt. Pas trop fan non plus de la piste d’Eriko Imura, un poil insipide. Mais qu’on se le dise, c’est uniquement parce que le reste est très bon que ces deux là semblent pêcher.
Car effectivement, quand Hamauzu décide d’utiliser le violon d’une façon aussi tragique et déchirante, tout semble passer au second plan. Je n’en attendais pas moins d’un tel génie, mais il n’est pas le seul à éclabousser l’album de son talent. Hideki Sakamoto donne au morceau qu’il arrange une telle limpidité, une telle énergie naturelle… C’est aussi la piste la plus rythmée du CD, elle apporte un peu de fougue et d’énergie à l’ensemble ! C’est d’ailleurs la seule petite réserve que j’émettrais quant à cet album : ça manque de pêche. Non pas que les musiques calmes me dérangent, au contraire, mais, au vu de certains décors majestueux de la série, je m’attendais à quelques morceaux un peu plus spectaculaires. Je ne boude cependant pas mon plaisir car nous sommes ici en face d’un album très agréable et propice à l’évasion.
Appréciation : Très bon
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Là où le volume 1 connaît des hauts et des bas, le volume 2 de ces hommages à la série Castlevania nous offre un univers musical plus homogène. La qualité reste en effet constante du début à la fin, les reprises oscillant entre le bon et l’excellent. Cette fois-ci, les styles sont plus proches et ont pour particularité de retenir des caractéristiques communes telles que l’utilisation d’instruments acoustiques délicats et de chants mélodieux. C’est curieux à dire, mais ce volume donne une impression plus féminine, ce qui est finalement plutôt normal quand on voit que 9 des 13 arrangeurs sont effectivement des femmes. Chacune affirme son identité musicale dans une ambiance douce mais toujours légèrement voilée, mystérieuse. Le seul morceau vraiment énergique est signé Hideki Sakamoto, qui a choisi de laisser éclater le violon et le piano, mais il est suivi de près par le rythme savoureux d’Eriko Imura sur une mélodie déjà fameuse de Michiru Yamane, et la guitare acoustique éblouissante de Soyo Oka.
Retrouver les styles des compositeurs est un vrai plaisir, notamment dans le cas d’AKANE (électro planante à la Panzer Dragoon), Maki Kirioka (toujours plein de malice), Manami Kiyota (et ses chœurs mystérieux) ou Haruka Shimotsuki (fidèle à elle-même, sa voix adorable). Masato Kouda et Kumi Tanioka ont tous les deux mis à contribution leurs talents de pianistes dans deux pistes douces et mélancoliques, tandis que Masashi Hamauzu y a ajouté violon et violoncelle pour un résultat déchirant de beauté. Une mention spéciale pour Yoshino Aoki, qui nous propose une chorale magistrale qui compense ses instruments un peu trop synthétiques. Le seul à faire pâle figure est Hiroki Kikuta, peu inspiré dans ses orchestrations malgré des pauses légères réussies. En fin de compte, toutes les pistes sont belles et élégantes, faisant de ce volume un agréable voyage dans les décors romantiques de Castlevania.
Appréciation : Très bon