Critique de Clément
Le vent souffle sur le sable scintillant de ce désert aride. Tout est calme. Sous le soleil brûlant, je me réveille. Qui suis-je ? Je n’ai aucun souvenir, aucun indice. Autour de moi, les dunes et le sable, quelques ruines. Quel est cet endroit ? Je ne me souviens pas y être déjà venu et pourtant, il me semble familier. Qu’importe, avançons. Oh, ma cape ! Elle est ornée d’un ruban qui me permet de flotter… Quelle sensation agréable ! Je me sens glisser, voler, virevolter !
La solitude commence à me guetter. Tout à l’heure j’ai eu la vision d’un voyage, d’une destinée. Je crois que je dois aller au sommet d’une montagne mais je n’ai pas tout compris alors j’erre un peu sans trop savoir quoi faire. Là-bas, à côté de ce grand pont cassé, il y a quelqu’un. Je crois qu’il est comme moi. J’ai un peu peur de l’approcher. Est-ce que c’est mon ami ? Je vais essayer de lui parler…
Lui et moi, nous avons réparé le pont. Je suis content qu’il soit là, je me sens moins seul. En plus, ce désert est vraiment immense. Nous avons sauvé des oiseaux tout à l’heure. Enfin, je crois que c’étaient des oiseaux. Maintenant nous sommes devant une forteresse effrayante. Les oiseaux nous invitent à monter sur eux.
Quelle joie ! Aujourd’hui, avec mon compagnon et les oiseaux, nous avons dévalée une pente à toute vitesse ! C’était incroyable, waouh ! Je me sens tellement bien ici, quel bonheur. Mais je sens que je dois continuer à avancer, le soleil se couche. La montagne n’est plus très loin. J’ai encore eu des visions.
J’ai peur. Il fait très sombre. Ce gros serpent de pierre me fait peur. Je l’ai vu dévorer un oiseau. Si nous avançons trop imprudemment, il va nous manger aussi. Qui sont ces serpents ? Nous n’avons rien fait de mal ! Il faut qu’on arrive en bas de cette grande descente coûte que coûte. Allez ! Courage ! Ensemble, nous allons y arriver. Les visions me disent de continuer…
Je nage. Ou alors je vole ? Un peu des deux sans doute. Cette tour est immense, mais avec mon compagnon nous arrivons à déjouer ses mécanismes. Mon ruban est tellement long que je peux voler longtemps maintenant ! Le sien aussi. Je crois qu’on est vraiment devenus amis tous les deux. On n’a pas besoin de beaucoup communiquer pour se comprendre. Un regard ou un geste suffisent.
La montagne, enfin. Le vent souffle fort et la neige tombe drue. Je l’avais vue dans la vision. Nous sommes gelés. Absolument gelés. On se serre pour se tenir chaud. Je n’ai plus la force d’avancer. Nous avons traversé tant d’épreuves… Nos rubans ont cédé sous le givre. Ça n’a plus d’importance, le sommet est juste là. Il faut y aller… Mon compagnon est tombé à présent. Je dois le relever. Il faut que je… Je… n’ai plus de… forces… … Je…
Suis-je mort ? Les géants de la vision ont semblé me sourire. J’ai l’impression de voler dans le ciel. Fini le sable, le froid. Je suis au Paradis, sûrement. Oui, c’est cela. Il y a même des dragons et des oiseaux, des cascades d’eau aussi. Et il est là. Mon compagnon. Mon ami. Mon frère. Le sommet est la fin du voyage. Non, attends ! Ne pars pas ! Reviens ! Reviens…
Le vent souffle sur le sable scintillant de ce désert aride. Tout est calme. Sous le soleil brûlant, je me réveille. Qui suis-je ?
Avis : Excellent