Les deux prédécesseurs de l’album, Love SQ et Chill SQ, étaient assez inégaux. En digne successeur, ce More SQ ne déroge pas à la règle. Même si je ne suis pas expert en scène musicale japonaise, j’ai tout de même remarqué la participation de RE:NDZ et Pia-no-jaC. Je sais qu’il faut fuir le premier comme la peste, la techno n’étant pas vraiment ma tasse de thé sur une OST. Le massacre en bonne et due forme du « Prelude » de Final Fantasy ne me fera pas mentir. En revanche, j’aime beaucoup Pia-no-jaC, mais leur reprise de Chrono Trigger ne m’a pas transcendé comme ont pu le faire leurs divers albums solos. Le reste était de la pure découverte, et je ne vous ferai pas l’affront de m’éterniser sur les nombreux arrangements techno et / ou amateurs qui parsèment le CD de manière terne, agressive, voire les deux. Non, je vais plutôt vous parler de ce qui vaut le coup.
Quatre morceaux jazzy, deux au rythme effréné, deux aux accents plus langoureux, ponctuent le disque avec une classe folle. Jabberloop, d’abord, nous propose une version enjouée du main theme de FFV, avec sa trompette et son saxo flamboyants, sa basse inarrêtable ; les courtes pauses avec les thèmes de Gilgamesh et des combats sont malicieuses ! Les Mouse on the Keys nous offrent, eux, un arrangement de « The Extreme » particulièrement raffiné : aux notes de piano angoissantes se mêlent un saxophone fou et des percussions enivrantes. Une ivresse qu’on croirait sortie d’un bar jazz intimiste. « Searching Friends » a quant à lui le droit à un habillage plus aérien, la guitare et les claviers portés par la basse et les cymbales donnant une constante impression d’apesanteur. Enfin, Miyuki Hatakeyama nous attise de sa voix sensuelle, dans une version particulièrement glamour de « Melodies of Life ». Quand le début du XXème siècle frappe à ma porte aussi chaleureusement, c’est à bras ouverts que je l’accueille. Alors, à quand un Jazz SQ ?
Appréciation : Moyen