Etre en charge des musiques d’un Final Fantasy n’est jamais chose aisée. Une contradiction oppose en effet la volonté d’évolution constante de la série et les attentes (trop ?) élevées des fans, qui ont pour le coup un peu vite estampillé la BO « J-Pop » – à tort.
De par son statut particulier, XIII-2 jouait déjà sur un terrain miné avant même que le(s) compositeur(s) ne soi(en)t annoncé(s). Sur le papier, marier les styles de Hamauzu, Suzuki et Mizuta semblait improbable ; dans les faits, le résultat force le respect. Il y a tout d’abord Hamauzu, dont les quelques compositions font, sans surprise, écho à l’excellence électro-acoustique des meilleurs moments de XIII ; « Eternal Fight », avec sa construction progressive et ses nappes de cordes, est un bel exemple. Mais c’est vers les deux autres qu’il faut aller chercher la réelle nouveauté, et on peut se demander s’ils se sont fixé une limite. Il est probable que non. De Final Fantasy, on ne retrouve que le thème des Chocobos. Le reste est un concentré d’audace sans compromis pour les fans, sans frontières musicales, à tel point que tous les genres y passent. Pêle-mêle : l’électro brut, le heavy metal, le jazz, le rap. Du jamais-entendu dans un FF, dites-vous ? Bah, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Mais ce n’est pas tout.