Un nouveau volume des berceuses vidéoludiques de Gentle Love (Norihiko Hibino)

Le duo Gentle Love, composé de Norihiko Hibino (saxophone) et Ayaki Saito (piano), publie aujourd’hui une suite à son album de reprises sorti il y a un an, Prescription for Sleep: Game Music Lullabies.

Ces reprises s’inscrivaient dans la continuité des travaux de Hibino sur les vertus thérapeutiques de la musique, et conciliaient cet aspect de son œuvre avec le monde de la musique de jeu vidéo, dans lequel il a connu ses plus grands succès. Sa suite, sobrement intitulée Prescription for Sleep: Game Music Lullabies Volume II, prolonge bien évidemment cette démarche, en proposant une nouvelle fois des relectures de quelques fameuses musiques de jeu sur un ton jazzy très doux et calme, propice à l’apaisement. Une composition originale conclut par ailleurs la tracklist, que voici :

01 Kids Run Through the City Corner – Final Fantasy VI (musique originale Nobuo Uematsu)
02 Troian Beauty – Final Fantasy IV (musique originale Nobuo Uematsu)
03 The Streets of Whiterun – The Elder Scrolls V: Skyrim (musique originale Jeremy Soule)
04 The One Who Is Torn Apart – Xenogears (musique originale Yasunori Mitsuda)
05 Courage Under Fire – Shovel Knight (musique originale Jake Kaufman)
06 The Moon – DuckTales (musique originale Hiroshige Tonomura)
07 Scattering Blossoms – Chrono Trigger (musique originale Yasunori Mitsuda)
08 Oath to Order – The Legend of Zelda: Majora’s Mask (musique originale Kôji Kondô)
09 Snake Eater – Metal Gear Solid 3: Snake Eater (musique originale Norihiko Hibino)
10 Close Up – Composition originale

L’album est disponible dès maintenant en téléchargement sur loudr et iTunes, et à l’écoute intégrale sur Spotify.

Koshiro évoque son arrangement du thème de Rydia

Photo du coffret de X’mas Collections II.

À l’occasion de la sortie de X’mas Collections II, à savoir son premier travail pour Square-Enix, Yûzô Koshiro a accordé une longue interview au site japonais 4gamer.net. Il y parle en détails de son arrangement du thème de Rydia, l’un des morceaux emblématiques de Final Fantasy IV. Poursuivre la lecture

Piano Opera Final Fantasy IV/V/VI

Piano Opera IV-V-VI2012 est l’année des 25 ans de Final Fantasy. Alors qu’un premier volume, Piano Opera I/II/III, est sorti en février, Square Enix remet le couvert avec ce second volume. Les arrangements et l’interprétation au piano sont toujours signés Hiroyuki Nakayama, qui avait déjà collaboré avec Nobuo Uematsu à l’occasion des bandes originales de Blue Dragon et Lost Odyssey.

Liens extérieurs

Piano Opera Final Fantasy IV/V/VI

Album arrangé de Final Fantasy IV, V et VI sur Super Famicom.
Date de sortie : 16 mai 2012
Prix : 2800 yens
Référence : SQEX-10307 (publié par Square Enix)

Composition : Nobuo Uematsu
Arrangements et interprétation : Hiroyuki Nakayama

 

Commander le disque sur Play-Asia

Press Start 2011 : Compte-rendu

Le 14 août dernier, Clément et moi-même nous sommes rendus pour la première fois à un concert Press Start, le sixième de la série depuis sa création en 2006.

[Programme détaillé du concert]

Ce qui donne sa couleur à ce concert, c’est d’abord son programme, presque exclusivement constitué de musiques de jeux japonais, dans la lignée des Game Music Concerts (1991 à 1996), mais aussi son comité de production composé de personnalités toutes en lien avec le jeu vidéo : Kazushige Nojima (scénariste), Nobuo Uematsu (compositeur), Masahiro Sakurai (créateur), Shôgo Sakai (orchestrateur et compositeur) et Taizô Takemoto (chef d’orchestre).

Cette année, il faut avouer que l’on attendait particulièrement le trio Xenoblade, NieR et El Shaddai, trois jolies révélations de l’année passée, et on n’a pas été déçu. La participation de Tomori Kudô, Chico (ACE) et de Manami Kiyota en tant qu’interprètes a ajouté plus de puissance à un medley Xenoblade déjà très vivant et varié. Certains diront que c’était « trop proche des versions originales », on leur répondra que l’argument semble un peu désuet en 2011, alors que la plupart des musiques de jeu sont enregistrées en studio ou avec des instruments virtuels extrêmement réalistes. De la même façon, le medley NieR a bénéficié de la douce voix d’Emi Evans, sans qui la musique de MoNACA n’aurait pas la même couleur, pour un résultat enchanteur. Si le medley d’El Shaddai n’a vu personne s’ajouter à l’orchestre philharmonique de Kanagawa, la patte du compositeur Masato Kouda était elle bien perceptible, comme s’il était présent sur scène. C’était personnellement mon premier contact avec la musique de ce jeu, mais il a été suffisamment fort pour estomper les critiques un peu fraîches entendues à son sujet et je jure d’y jeter une oreille attentive dès que j’en aurai l’occasion.

En dehors de ce trio gagnant, le medley Final Fantasy IV et « Toberu Mono » comptent parmi les succès « gagnés d’avance » du concert. Le premier a été l’occasion d’apprécier à l’orchestre la superbe « Into the Darkness », le thème de combat, le « thème principal » (thème de carte) ou encore « Rydia » ; le second d’entendre une interprétation très fidèle de la chanson-thème de The Last Story par la chanteuse Kanon. Lors de la séance du soir, ces deux pièces ont d’ailleurs été jouées sous les yeux du créateur des jeux en question, Hironobu Sakaguchi, qui a même été appelé sur scène pour une discussion très détendue avec Uematsu et Nojima.

L’orchestration de Spelunker n’avait rien de bien surprenant car ses mélodies ont été fidèlement reproduites, un peu comme dans l’album Pia-Com II, mais le public a beaucoup ri en réaction à l’apparition récurrente et inopinée du thème de « Game Over ». Même sans avoir fait le jeu, on pouvait deviner qu’il avait de quoi « offrir du challenge aux aficionados de jeux de shoot », comme disent les journalistes.

En rappel, pas un mais deux morceaux ! Le premier, un medley Xenogears, a arraché des cris de surprise à de nombreux spectateurs et de beaux souvenirs à bien d’autres. Le second, un medley Kid Icarus, m’a fait hurler de joie – intérieurement –, car j’adore Hirokazu Tanaka, dont la musique est rarement interprétée à l’orchestre.

Petit bémol personnel : certaines pièces m’ont semblé un peu décousues, notamment le medley Super Mario Galaxy… Difficile de dire néanmoins si cette impression de musique un peu brouillonne est de la responsabilité de l’orchestrateur, de l’orchestre (pas toujours irréprochable, cf. Distant Worlds Returning Home), du chef Takemoto… Ou d’une oreille moins concentrée à ces moments du concert ! Je n’oserai donc pas d’avis sur ces points. Cela étant, je suis en mesure de dire que Press Start était une belle fête pour les amateurs de musique de jeu d’hier et d’aujourd’hui et qu’il était difficile d’en sortir en faisant la grimace, quand bien même on aurait assisté aux sommets que sont Symphonic Fantasies, Legends et Odysseys les années passées, comme Clément et moi. Dans le hall d’entrée du Shinjuku Bunka Center, il était possible de mettre la main sur des bandes originales aux stands de Dog Ear Records et Procyon Studio mais aussi de croiser quelques personnalités comme Yôko Shimomura ou encore Nobuyoshi Sano, lui-même animateur/vendeur sur le petit stand de Detune. Nous en avons aussi profité pour saluer l’ami Dayotan, l’organisateur du festival 4star Orchestra dont il sera bientôt question sur le site !