Article : Musique de jeu vidéo et musique classique, du complexe originel à la révolution Merregnon

En cette rentrée 2015, le petit monde des amateurs de musique de jeu vidéo frémit d’excitation. À l’heure où sont publiées ces lignes, le producteur allemand Thomas Böcker et son équipe des studios Merregnon s’apprêtent à présenter à Bonn, pour la première fois au monde, leur tout nouveau concert, Final Symphony II. Dans les semaines qui suivront, ils emmèneront ces partitions reprenant les musiques de Final Fantasy V, VIII, IX et XIII à Londres, puis au Japon, où elles seront présentées lors de concerts à guichet fermé. Un succès peu surprenant : Böcker est devenu un nom majeur de la musique de jeu depuis 2009 et son concert séminal Symphonic Fantasies, dont la qualité musicale ébouriffante avait fait l’effet d’une bombe. Pour l’occasion, nous nous proposons de revenir sur l’histoire et l’essence de cette révolution à travers un prisme bien particulier : celui de la relation complexe que la musique de jeu vidéo entretient avec la musique classique.

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Splatoon : une bande originale dans le commerce au mois d’octobre

BO de Splatune

Sortie de nulle part, la nouvelle franchise de Nintendo, Splatoon, a su toucher les joueurs grâce à un gameplay efficace et à un style graphique original. Moins mise en avant, sa bande-son dynamique et colorée séduit pourtant beaucoup de fans à travers le monde.

Rompant avec sa tradition de ne proposer ses bandes originales qu’aux membres de ses différents fan-clubs (peut-être parce que ces fan-clubs sont justement en cours de restructuration), Nintendo a décidé de sortir la bande originale de Splatoon dans le commerce par l’intermédiaire de Kadokawa.

Tenant sur deux disques, elle contiendra 61 pistes, dont 37 morceaux de musique, 10 jingles et 14 effets sonores. Les musiques des mises à jour récentes seront incluses, de même que « Splattack », le morceau qui accompagnait la première présentation du jeu à l’E3 2014. Autres arguments de vente : les paroles de « Shiokara-bushi » (en écoute ci-après), de nombreux commentaires de l’équipe de développement et quatre jaquettes interchangeables reprenant le design des groupes de musique du jeu.

La sortie est fixée au 21 octobre pour le Japon, contre 3456 yen.

 

Critique : Everybody’s Gone to the Rapture

En 2012 sortait Dear Esther, premier titre commercial du studio anglais The Chinese Room, qui allait devenir la figure de proue de ce que l’on n’appelait pas encore les « walking simulators ». Ces jeux de « balade » à la première personne aux interactions ultra-minimalistes, qui font de la narration environnementale leur essence même, accordent souvent une place capitale à la musique, à qui il reviendra d’imprimer son rythme et sa couleur à cette narration. Cela n’est sans doute nulle part plus vrai que chez The Chinese Room, dont la compositrice Jessica Curry est également codirectrice créative. Trois ans plus tard, le studio arrive sur PlayStation 4 avec son second projet original, au concept toujours aussi radical, mais aux ambitions largement rehaussées. Il en va de même de son accompagnement musical.

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Un CD pour les trente ans de Mario

Jaquette du CD des 30 ans de Mario

Si les sorties musicales sont relativement courantes chez Nintendo, la plupart d’entre elles sont des objets promotionnels réservés aux membres du fan club. Signalons donc l’une des rares sorties commerciales de l’année : un double disque compilant des titres de Super Mario Bros (1985) à Super Mario Maker (2015) en passant par les épisodes Game Boy et Gamecube, entre autres.

Si certains inédits au disque sont déjà promis, on peut néanmoins imaginer que la compilation plaira surtout aux collectionneurs. La sortie est arrêtée au 13 septembre 2015, soit trente ans jour pour jour après celle Super Mario Bros sur Famicom et une semaine avant les concerts anniversaires prévus à Osaka et Tokyo.