Ytterbium a écrit:ou peut-être pour Florian car il est chiant !
Héhé
Il faut me comprendre : personnellement, je suis complètement amoureux du son de l'orchestre symphonique non amplifié, je trouve que c'est le son le plus beau et magique du monde. C'est pour ça que j'ai tendance à être aussi chiant quand il s'agit d'acoustique et de qualité de prise de son (mais j'assume totalement). À Londres comme à Paris, l'orchestre était amplifié, et rien que ça, ça réduit un peu mes capacités de jugement, parce que je suis déjà frustré par ce simple postulat de départ. Cela dit, je vois Jean parler des choeurs trop en retrait, de la flûte que l'on entend à peine : comme quoi, je ne suis pas le seul sensible aux soucis de balance
Je dois dire d'ailleurs qu'à Londres, en revanche, et malgré mon aversion pour l'amplification d'orchestre, la sono était excellente : tous les instruments étaient reproduit de façon claire, naturelle et détaillée, il n'y avait aucune anomalie comme celles décrites par Jean. Rien que ça, pour moi, ça peut expliquer une partie de la différence d'appréciation entre nous deux.
Cela étant dit, ça n'explique pas tout. Comme sepsten, je me suis rendu au concert en tant que "non fan" de la saga Zelda, n'ayant jamais entendu la Twilight Symphony, et je pense que c'est là le point de divergence le plus important avec Jean. Je n'avais aucune attente vis-à-vis de la musique originale (que je ne connais que trop mal), et j'ai jugé la musique pour ce qu'elle est, sans véritable point de repère extérieur. À ce titre, j'ai exactement le même avis que sepsten : ça ressemblait beaucoup à de la musique de film, de la bonne musique de film moderne, avec des orchestrations relativement simples, un peu trop bruyantes par moment, très académiques, mais maîtrisées et efficaces. N'ayant pas une très bonne connaissance des mélodies originales, ne cherchant pas à les reconnaître, je n'ai pas été dérangé par le fait qu'elles soient parfois un peu au second plan dans la masse orchestrale. J'ai même trouvé que c'était plutôt une bonne chose : ça permettait de donner aux arrangements un caractère très dynamique, très ample, qui seyait plutôt bien à l'esprit du concert (il fallait que ce soit épique, non d'un chien !). J'ai apprécié le fait que la musique soit présentée sous forme de longs mouvements d'un quart d'heure, et contrairement à Jean, j'ai trouvé judicieux qu'elle choisisse de se concentrer à chaque fois sur quelques thèmes forts plutôt que de vouloir être trop exhaustive : cela lui permettait de garder son focus, et d'éviter que les mouvements se transforment en longs medleys trop décousus. Au final, j'ai tout simplement trouvé que le concert marchait beaucoup mieux que les autres concerts du même genre auxquels j'ai assisté (Distant Worlds, VGL dans une moindre mesure) : bien que pas fan de Zelda, je me suis totalement laissé emporté par l'ambiance du concert, et j'ai apprécié qu'il soit musicalement très cohérent et d'un bon niveau du début à la fin.
Enfin, ce n'est certes valable que pour le concert londonien que j'ai vu, mais j'ai été plutôt convaincu par la qualité d'interprétation de l'orchestre. C'était pourtant le même orchestre qu'au Distant Worlds de 2011, le Royal Philharmonic Orchestra, mais cette fois-ci, tout le monde était parfaitement en place (notamment les cuivres et les choeurs, malgré une partition très généreuse).
Ytterbium a écrit:Ça c'est intéressant ! Je ne pense vraiment pas que ce sont les "fans de Zelda de la première heure" qui ont envie d'être étonnés. Zelda c'est carrément mainstream, les fans de Zelda "de la première heure" sont nombreux et la plupart apprécient probablement au plus haut point ce concert à travers le monde. Disons que nous, nous sommes plus exigeants musicalement, fan de la première heure ou non.
Je suis tout à fait d'accord avec ça. Ne nous trompons pas : le public du concert était très majoritairement constitués de fans de la première heure, ça n'a pourtant pas empêché une longue standing ovation à la fin, et je n'ai pas vu un seul visage déçu à la sortie. Je ne doute pas une seconde qu'il en était de même à Paris.