The Last Story Original Soundtrack

Critique de Clément

Fiche de l’album

The Last Story Original Soundtrack

Pistes coup de cœur :
Lost Times – Dance of Death – Toberu Mono

L’univers de The Last Story est plutôt sombre, parfois mélancolique ; les terres se meurent, la guerre fait rage. A l’image du jeu, l’ambiance générale des trois disques est ainsi très pesante. A l’exception de la très lounge « Being Congenial » et de la drôlissime « Meowmeow~ », tout est triste, sombre ou mystérieux. Ou les trois réunis. Les envolées mélodieuses pourtant chères à Nobuo Uematsu font ici place à des thèmes plus pensés pour coller à l’action du jeu. Alternant entre rythmes guerriers et moments de tension, un bon nombre de compositions accompagnent le joueur sur le champ de bataille de manière magistrale, grâce notamment à des cuivres et des violons très présents. Bien sûr, ces musiques perdent un peu de leur impact lors d’une simple écoute, et beaucoup de pistes se ressemblent, rendant le tout est un peu étouffant à la longue. Un rapide mot sur le main theme du jeu : s’il propose quelques passages génialement épiques, sa construction ressemble plus à un medley mal arrangé. Bizarre, et dommage.

Malgré tout, le compositeur nous a sorti quelques pistes dont il a le secret. Pépite parmi les pépites, « Toberu Mono » est dans la droite lignée des chansons composées par le moustachu. La voix de Kanon et les envolées lyriques nous emportent dans un extraordinaire monde éthéré. Bien que minoritaires, on trouve également ça et là quelques pistes rock démentes, notamment « Dance of Death » (elle vient de Final Fantasy VII !) et « The One Ruling Everything » qui propose sans doute la meilleure intro de tous les temps. Bien sûr, des thèmes simples et touchants sont aussi de la partie, bien qu’on en dénombre assez peu là encore. Impossible de rester de marbre devant la tristesse glaçante du piano de « Lost Times », ou la balade proposée par les couleurs automnales de « Timbre of the City ». Faire des choses simples mais les faire bien, voilà la grande force de Uematsu.

Bon